L'Europe est endormie
L'Europe dort, et bécote en son sommeil,
Son
pyjama s'est enfoncé dans sa chair sèche,
L'Europe dort, la dame n'est plus une jouvencelle,
Lunettes sur la chaise,
aïeux sur le mur...
Ton peuple d'avortons a été formé
Des hordes germaniques, franques, wisigothes,
D'Angles, de Saxons, de sang mêlé d'alcool;
Et, de force, il tenait non seulement sous son contrôle
Toutes les terres, mais encore tout l'espace maritime.
Les plantes sont arrosées. Le sol est balayé,
Nulle
tâche de mouche au plafond
Et le bruissement de l'étendard vermeil à croix gammée,
Ne troublera pas le somme
de la vieille desséchée.
Elle a oublié à quel point elle était ivre,
Qu'avec les fascistes,
elle se couchait, joyeuse...
(Les prénoms des S.S., tu t'en souviens ?
Ne te souviens-tu pas que pour eux, tu écartais
les jambes ?)
A peine se souvient-elle d'avoir crié "Kaput !"
Quand la guerre fut perdue...
L'Europe dort, mais les Turcs au salon de thé
En silence jusqu'à l'aube se mettaient d'accord
Avec les Arabes pour participer à la guerre,
Pour accomplir le djihad à Berlin avant l'été...
La lune, au dessus de l'Europe blanche,
Est comme un symbole des malheurs et un emblème des luttes,
A l'appel
de la guerre libyenne,
Répondra l'écho de la guerre syrienne...
Et les Turcs et les Arabes, furieusement,
Lisent le barème du prix des armes...
L'Europe, cette vieille salope, renifle,
Sur
son oreille est tombé le bonnet protestant,
A l'aube arrivera le partenaire américain
Et l'invitera à faire
la guerre contre L'Iran.
Traduction : Laurent Krianine